Articles publiés dans Vivre à Conflans
17 février 2025
Vélo : Conflans pédale toujours dans la choucroute
Le partage de la voie publique reflète les forces économiques à l’œuvre. Aujourd’hui, l’automobile garde la part du lion, étalant l’espace urbain et rejetant les piétons aux marges. Dans le débat actuel des mobilités, le vélo n’est pas un supplément d’âme, c’est un vecteur de sécurisation de notre cadre de vie. Comme pour les routes automobiles, un aménagement dédié peut faire «appel d’air» en invitant les citoyens à l’emprunter à vélo, à condition qu’il soit sûr, cohérent et connecté.
Hélas, Conflans est encore très loin du compte s’agissant du vélo du quotidien. La majorité municipale rejette la faute sur la communauté urbaine GPSeO, qui détient la compétence et aurait les yeux rivés sur les chemins touristiques des quais, délaissant les connexions entre quartiers, gares et commerces. Heureusement que le Val d’Oise a créé une piste cyclable le long de la RD203 vers Neuville pour permettre aux Conflanais d’accéder au pôle d’activités de Cergy.
Face à cette insuffisance, c’est désormais à la ville de Conflans de prendre ses responsabilités, sous peine de voir ses projets urbains vidés de leur substance. Préparer le nouveau Chennevières avec les associations de cyclistes, c’est bien. S’assurer que les cyclistes pourront vraiment rejoindre ce quartier, c’est mieux. Or l’ensemble Paul Brard, à proximité, ne disposera pas des connexions nécessaires, tandis que la rue Pasteur, axe-clé, reste d’une grande dangerosité du fait de son étroitesse. Sans une volonté politique claire de résoudre ces «points noirs» dans notre ville, tous les arceaux du monde ne serviront qu’à faire joli.
16 janvier 2025
Conflans, c’est Samuel Paty
Mickaëlle Paty, la sœur du professeur assassiné à Conflans-Sainte-Honorine par un terroriste islamiste le 16 octobre 2020, a déposé un recours en responsabilité à l’encontre de la mairie pour avoir, selon le communiqué de son avocate Me Chaix, « manqué à ses obligations légales de sécurité sur son territoire ». D’après Me Chaix, le maire « avait été tenu informé de la gravité des menaces ». Il lui est reproché de ne pas avoir « mobilisé sa police municipale pour prévenir les risques bien réels d’incidents et d’attaques ». Le maire a publié une réponse contestant une partie des éléments allégués. Il appartiendra à la justice administrative de se prononcer.
Ce que le politique peut dire, c’est que les enseignants sont les remparts de notre République et que l’école doit être plus que jamais sanctuarisée dans cette période de saignée budgétaire nationale. Ce que le politique peut dire, c’est que la droite de Pierre Bédier, à laquelle appartient notre maire Laurent Brosse en tant que conseiller départemental, a quasiment réduit à néant la prévention spécialisée dans les Yvelines en 2015. Ce que le politique peut dire, c’est que l’augmentation du nombre de caméras de surveillance, bilan brandi par le maire, n’égalera jamais l’efficacité des hommes et femmes mobilisés sur le terrain. Ce que le politique peut dire, c’est que de plus en plus de Conflanais.e.s sont perturbé.e.s d’assister chaque année à des hommages locaux où le mot « laïcité » est ostensiblement absent.
Car la liberté ne meurt pas tant sous les armes que par trois mots faussement sages : « pas de vagues ».
17 décembre 2024
Fin d’Oise : le port de l’angoisse
Le développement de l’activité fluviale répond à une priorité économique, avec le potentiel (à terme) d’un impact écologique positif par le transport routier évité, via la connexion avec le fret ferroviaire. Encore faut-il mener ces opérations dans le respect des habitants et de l’environnement.
Dès mars 2024, notre groupe alertait la municipalité sur les troubles causés par le ballet quotidien, dès 5h30, des camions et pelleteuses du « petit » port Haropa, côté Oise, déchargeant des pierres et gravats, bipant à chaque marche arrière, un vacarme audible jusqu’en haut de la rue des Côtes de Vannes. Les riverains constatent aussi une augmentation de la pollution de l’air du fait du trafic des poids lourds qui n’ont encore rien de vert.
En septembre Haropa, en lien avec Bruitparif, a fait poser des sonomètres à différents endroits des quais pour mesurer les bruits occasionnés. Hélas, ces dispositifs ne semblent pas avoir été suivis d’effets, vu les plaintes renouvelées des habitants auprès des élus en novembre. Il aura fallu attendre décembre pour que le maire reconnaisse le problème dans un communiqué : en effet, les limites sonores ont été largement dépassées. En revanche, aucune nouvelle sur les actions correctrices envisagées.
Haropa doit impérativement obliger les entreprises à respecter les critères légaux ou les déménager rive gauche de la Seine, au sein du Port Seine Métropole Ouest en construction. C’est maintenant qu’il faut intervenir avec fermeté pour la tranquillité des Conflanais.
17 novembre 2024
Bus conflanais : ce qu’il faut pour que ça roule
Chaque jour, des milliers de Conflanais dépendent des lignes de bus pour rejoindre les gares, écoles ou commerces. Un service essentiel qui mérite quelques considérations essentielles.
En novembre, les conducteurs du dépôt de Conflans ont lancé un mouvement de grève face à la dégradation continue de leurs conditions de travail. La société Lacroix-Savac, qui a repris la gestion du réseau, sabre dans les coûts de personnel pour tenter de tenir les conditions financières du marché obtenu auprès de la région.
Résultat : des cadences ingérables, empêchant les équipes de récupérer entre les services et menaçant in fine la sécurité des passagers. Une utilisation systématique des dérogations légales, censées rester exceptionnelles, alors qu’il faudrait recruter davantage et rémunérer plus justement la charge supérieure des salariés sous pression. Un nettoyage qui se raréfie alors que les chauffeurs doivent prolonger leur temps au volant.
Les usagers subissaient déjà depuis plusieurs mois une nette baisse de la qualité des liaisons ; la crise actuelle les laisse sur le carreau. Plutôt que de jouer le pourrissement du conflit, la direction doit urgemment revaloriser les salaires pour permettre aux agents de faire face à la hausse du coût de la vie et reprendre le travail.
Outre l’employeur, l’ensemble des parties doivent réfléchir aux conditions d’un service public efficace et digne. Le maire a ses propres responsabilités, s’agissant par exemple des bouchons provoqués par la modification du trafic des camions-poubelles ou les cahots causés par la voirie déficiente.
16 octobre 2024
Projet Carrefour Market : l’horizon bouché du quartier de Chennevières
En marge du projet de la place de la Liberté, un chantier immobilier dantesque se prépare à Chennevières, aux abords du Carrefour Market. En lien avec Nexity, le géant de la distribution prévoit la démolition du supermarché actuel, pour le rebâtir de l’autre côté du parking. L’espace libéré servirait à construire une dizaine de nouveaux bâtiments, avec 182 logements et 75 unités de vie pour les seniors, lesquelles cocheront la case des 30% de logements sociaux, n’en laissant donc aucun pour les familles actives.
Vous ne voyez pas comment tout ça peut rentrer ? C’est normal. Les maquettes présentées laissent songeur. Lorsque les habitants font part de leurs inquiétudes quant aux 6 étages prévus, le groupe immobilier répond que les toits en biseaux effaceront l’impression de densité. On nage dans le flou, avant de peut-être bientôt nager dans la nappe phréatique qui affleurera directement sous les futures fondations. Aucune assurance n’est donnée aux riverains, commerçants, médecins locaux sur la disponibilité des places de parking. Les services publics sont dédaignés : alors que 500 nouveaux habitants débarqueront, on ne parle que du maintien « à court terme » de la Poste, si elle y consent.
Les dernières consultations d’octobre se sont déroulées en l’absence du maire, laissant les Conflanais seuls face aux porteurs de projet, dont le seul objectif est de maximiser le profit. Les mêmes alertes ont donc été réitérées, toujours sans réponse. Cette « concertation » n’est qu’un simulacre : quelle place pour des évolutions quand on parle d’un permis de construire en décembre ?
15 septembre 2024
Laurent Brosse ne relâche pas la pression (fiscale)
Chaque octobre, les contribuables conflanais ont des sueurs froides à la découverte de leur avis de taxe foncière. Cette année encore, ça n’a pas loupé. D’abord il y a la « revalorisation » des bases de +3,90% pour la part communale, augmentation automatique à l’aune de l’inflation (ah, si les salaires pouvaient en prendre de la graine…). Puis avec émotion, on s’aperçoit qu’on fête nos noces de cuir avec la taxe de la communauté urbaine GPSeO ! Deux ans déjà que main dans la main, nos élus municipaux des droites classique et macroniste se sont dit « oui » pour instaurer ce prélèvement, à qui l’on promet une belle croissance (+4,03% en 2024). Mais ne faisons pas trop de mauvais esprit : on voit quand même qu’en compensation d’une baisse de 75% de la collecte du verre, la taxe sur les ordures ménagères diminue… De 2,25%. Tout ceci au profit d’un GPSeO qui fonctionne si bien que le maire noue aujourd’hui moult partenariats pour faire à peu près tout avec une autre intercommunalité, celle de Cergy.
À chaque budget municipal, notre groupe souligne les excédents disproportionnés que la majorité met sous cloche. Pourquoi ne pas faire, comme des centaines de villes françaises, un geste fiscal doublé d’un geste pour la planète ? Le Code des Impôts prévoit en effet que les communes peuvent exonérer entre 50 et 100% du montant de taxe foncière pour les logements faisant l’objet de dépenses de rénovation énergétique, pendant une période de 3 ans maximum. Pour le retour du pouvoir d’achat à Conflans, devra-t-on attendre les noces de cire ?
23 août 2024
Les élus d’Ici Conflans, engagés pour qu’il fasse meilleur vivre à Conflans
Nous souhaitons la bienvenue aux nouvelles et nouveaux Conflanais.e.s qui prennent connaissance de notre ville par ce guide, tout en adressant nos salutations à nos concitoyen.ne.s de plus longue date. Lovée entre Seine et Oise, en lisière de forêt mais à un jet de pierre de Paris, Conflans offre un cadre de vie agréable et un riche patrimoine. Avec 36000 habitants, 10km² et des quartiers très divers de Chennevières à Fin d’Oise, nous sommes bien plus qu’un petit bourg de banlieue et avouons-le : il est facile de se perdre dans nos rues ! Ainsi, garder une ville à taille humaine, vivante et proche de ses citoyens est un enjeu majeur.
Pour nous, élu.e.s d’Ici Conflans, cela doit passer par des services publics de santé et d’éducation de qualité et accessibles, des transports écologiques et abordables et d’importants dispositifs d’aide sociale. Nous luttons pour préserver notre environnement, pour que les belles photos de ce guide restent une réalité face aux projets d’artificialisation de la majorité municipale de droite. Nous soutenons le tissu associatif, trésor de notre commune et les commerces qui animent Conflans, pour que la liste d’adresses que vous parcourez s’étoffe encore. Enfin, nous nous battons pour une gestion plus saine de nos affaires, en dénonçant les défaillances de la communauté urbaine GPSeO qui ne sont pas à la hauteur de la pression fiscale imposée.
Nous sommes à votre écoute et votre service pour défendre vos droits et votre bien-être au quotidien.
11 août 2024
Plus qu’une rentrée, un renouveau politique
À l’heure où nous écrivons ces lignes, les Jeux Olympiques de Paris s’achèvent sur une note festive, tandis que débutent les Jeux Paralympiques. De la cérémonie d’ouverture aux superbes 16 médailles d’or olympiques françaises, sans oublier les 48 athlètes médaillés d’argent et de bronze, ces évènements auront montré le pouvoir du sport et des arts de magnifier notre République, diverse et fraternelle.
Cette parenthèse refermée, il s’agit d’en retenir le message pour rassembler autour d’un nouveau gouvernement dont la tâche sera de soigner les blessures de notre société. Le président Macron a subi deux défaites électorales cinglantes. Les législatives ont placé en tête l’alliance des forces de gauche et écologistes, le Nouveau Front Populaire. Cette soif de changement s’est ressentie jusque dans notre circonscription, où Aurélien Rousseau a remporté une victoire historique, devenant notre premier député de gauche depuis 31 ans. Nous saluons son engagement pour notre territoire.
Le devoir du chef de l’État, garant des institutions, est de demander à Lucie Castets, la cheffe de file du NFP, de former un gouvernement. Les priorités sont claires et font écho à la situation conflanaise : rendre aux Français leur pouvoir d’achat qui a été balayé par la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, abroger la réforme des retraites contestée dans la rue par la majorité de nos concitoyens, réussir la transition écologique dans la justice et bâtir un service public fort, proche des usagers et attractif pour ses agents. Au travail !
15 mai 2024
Citoyennes, citoyens, votons le 9 juin pour changer l’Europe libérale en Europe sociale
Voter aux élections européennes, c’est prendre en main son quotidien. Les prix alimentaires flambent ? C’est par l’Europe qu’on doit les baisser, en protégeant notre agriculture saine, locale et en sécurisant nos approvisionnements. Le changement climatique menace nos conditions de vie ? Seule l’Europe peut nous mener à la société zéro carbone en 2050. Nos emplois sont menacés ? L’Europe est la meilleure échelle pour reconstruire nos filières industrielles. La guerre est à nos portes ? C’est une Europe puissante et indépendante qui permettra de repousser les agressions et construire la paix. Les drames humains des migrations nous bouleversent ? Toutes les solutions équitables et durables passent par l’Europe. Les inégalités se creusent ? Utilisons l’Europe pour bâtir une fiscalité plus juste pour sauvegarder nos modèles sociaux. Les crises financières inquiètent ? C’est de l’Europe que viennent les règles qui protègent nos dépôts. Les géants du numérique abusent des consommateurs ? L’Europe peut les contrer ; allons plus loin que le format de chargeur mobile unique.
L’Europe est ce que nous en faisons. Le 9 juin, nous désignerons les membres français au Parlement européen pour 5 ans. Garant de l’intérêt général de l’Union, cet organe tient la plume des règlements et directives, sources majeures de notre droit. Il peut revoir de fond en comble les initiatives de la Commission et déjouer les petits calculs du Conseil. La démocratie ne s’use que lorsqu’on ne s’en sert pas : alors votons !
16 avril 2024
Le Conseil municipal doit vraiment être l’affaire de toutes et tous
Tous les deux mois, les Conflanais assistent à un conseil municipal bien huilé mais verrouillé. Ceux qui le peuvent se déplacent ; les autres se contentent du compte-rendu car la mairie, arguant du peu de spectateurs, a abandonné la diffusion vidéo depuis le Covid.
Selon l’actualité judiciaire du maire, un dispositif policier peut accueillir les arrivants, prêt à les refouler au cas où il leur viendrait l’idée de tendre une pancarte à la vérité déplaisante pour l’édile.
Assis derrière un cordon, le public doit écouter le conseil débattre de dossiers parfois incomplets pour les élus mêmes et auxquels il n’a pas accès, tandis que les votes massifs de la majorité s’égrènent, reflets d’un mode de scrutin conçu pour empêcher tout contrepouvoir réel. C’est un échec démocratique.
Pour donner vraiment leur voix aux administrés, Ici Conflans soutient depuis le début de son mandat l’intervention des citoyens en Conseil municipal. La loi le permet via une suspension temporaire de séance ou en clôture. Depuis des décennies, de nombreuses villes prévoient un temps pour des questions et réactions du public, en présence des élus et consignées au procès-verbal. Nous avons proposé que les citoyens puissent envoyer leurs questions à l’avance pour en traiter au moins une partie en séance. Le maire a refusé au nom du bon déroulement du conseil. Apparemment, les consultations citoyennes ne lui conviennent que lorsqu’il peut les piloter intégralement.
Mais pourquoi Conflans serait-elle moins digne de la démocratie directe que les autres villes ?
14 janvier 2024
Cuisine centrale, Maurice-Berteaux : Laurent Brosse laisse béton les services et biens publics
Le besoin de logements est une réalité nationale et il est légitime que Conflans y prenne sa part. L’ennui, c’est quand les constructions se font sans considération des besoins des habitants présents et futurs. Hélas les programmes immobiliers entraînent une destruction méthodique des services publics de notre commune.
Dernier exemple quartier Renouveau : pour dégager du foncier, la cuisine centrale vient d’être rasée. Il y a quelques années, cet établissement était géré par la municipalité et préparait les repas de nos écoles. Après sa reprise du contrat, la société Elior a délocalisé la production à 60 km pour faire venir par camion des barquettes plastique qui laissent aujourd’hui les élèves sur leur faim, en qualité et en quantité. Il y avait mieux à faire avec cet équipement pour que nos enfants mangent bio, équilibré, en favorisant les emplois et productions locales.
Même logique sur le projet centre-ville du maire. Dès 2014, il a fermé le CinéVille et les Bains-Douches. Le bâtiment historique les hébergeant est laissé en ruine depuis des années, dans l’attente d’un monolithe résidentiel auquel le maire accolerait un pôle de santé qui ne serait alimenté que par la fermeture de l’actuel. Or le Conseil d’État vient de valider le recours des associations environnementales contre ce projet qui menace les arbres centenaires de la place. Évènement vécu comme une bouffée d’oxygène par les commerces qui craignent un nouvel éléphant blanc. Il est encore temps d’écouter les Conflanais.
18 décembre 2023
Liberté d’expression
Tout d’abord, nous souhaitons à nos concitoyennes et concitoyens de Conflans tous nos vœux de bonheur pour cette nouvelle année.
Nous revenons sur l’attitude de M. Djizanne Djakeun, unique membre du groupe « Conflans sans étiquette », qui a fait usage de sa tribune dans le dernier VAC pour proférer des allégations fausses, injustes et injurieuses à l’égard de notre colistière Mme Escribano, conseillère municipale et communautaire, dans une pure volonté de nuire. Les suites nécessaires qu’appellent ces propos abjects seront données en temps utile. M. Brosse, maire et directeur de la publication, n’a rien fait pour les empêcher.
En revanche, lundi 11 décembre 2023, lors du Conseil Municipal, un citoyen conflanais a été empêché d’exercer son droit à la liberté d’expression. Le maire a ordonné à la police municipale, sous prétexte de trouble à l’ordre public, d’expulser de la salle le citoyen porteur d’une pancarte sur laquelle était écrit : « Brosse démission ! Harcèlement moral, violences volontaires, agression sexuelle et séquestration : le 20/10/2023, le maire a été reconnu coupable ! ». Il a pu revenir au Conseil Municipal après avoir abandonné sa pancarte.
Y aurait-il deux poids et deux mesures pour garantir la liberté d’expression à Conflans ? Importante lorsqu’il s’agit de proférer des insultes et insupportable quand on demande la démission du maire ?
16 octobre 2023
Face aux carences de GPSeO, Conflans doit reprendre ses compétences en main
Grand Paris Seine et Oise, la communauté urbaine que le maire Laurent Brosse nous a fait rejoindre en 2015, est défaillante. Regroupant 73 communes et 400000 habitants, elle n’a aucune cohérence territoriale. Elle est aussi coûteuse : en 2022, son exécutif a fait voter par les élus des droites classique et macroniste un coup de massue fiscal, six points de taxe foncière.
Conflans s’est dépouillée de ses prérogatives au profit de la CU qui réduit constamment ses services, entre les recyclables qui ne sont collectés plus que deux fois par mois pour les pavillons, les « plans climat » en-dessous des standards nationaux et les nids-de-poule qui parsèment nos voies.
La loi 3DS permet depuis 2022 aux communes de récupérer des compétences qu’elles avaient déléguées à l’échelon intercommunal. Ainsi, lors de la séance du 12 octobre du conseil communautaire, 11 villes ont choisi de reprendre la gestion de leurs espaces verts, propreté et voirie, dont Mantes, Les Mureaux, Limay, Triel et Vernouillet. A l’appui de leur décision, les maires concernés évoquent la maîtrise de leurs priorités face aux demandes des citoyens, mais aussi de leur budget.
Hélas, cette volonté politique fait défaut à Laurent Brosse, par ailleurs vice-président de la CU. Il n’est pas trop tard pour agir : nous appelons le maire à soumettre dès que possible un projet de délibération au conseil municipal pour que ces trois compétences reviennent dans le giron communal et que les contribuables conflanais en aient à nouveau pour leur argent.
16 juin 2023
Budget participatif : l’inspiration citoyenne corsetée par l’austérité budgétaire
De nombreux citoyens et citoyennes conflanais ont déposé des projets dans le cadre du budget participatif. Solutions écologiques, renforcement du lien social, expression de nos cultures et valeurs communes… Nous saluons les Conflanais qui s’engagent et montrent l’ampleur des besoins au maire, qui sous-investit depuis dix ans pour des raisons idéologiques incompréhensibles.
La mise en place d’une vraie démocratie locale est le fondement du programme d’Ici Conflans. Au-delà d’une part participative conséquente du budget municipal, nous proposons la création d’une plateforme permanente de débat public local. Les Conflanais devraient disposer d’un droit de pétition qui entraînerait, au-delà d’un certain nombre de signatures, l’organisation d’un référendum dont le résultat engagerait la municipalité. En outre, les citoyens devraient pouvoir directement s’exprimer au conseil municipal.
À cet égard, certaines modalités du projet participatif laissent à désirer. Remettons d’abord le montant alloué en perspective : 50 000 euros, c’est 1,40 euro par habitant, le prix d’une baguette tradition. Seulement 0,25% du budget d’investissement pour 2023 ! Vu la qualité des projets, il semblerait légitime de porter cette part à 1% dès cette année, soit 200 000 euros.
Nous serons aussi vigilants à la sélection des projets qui sera opérée par la mairie en amont de la phase de vote. Nous regrettons que l’opposition n’ait pas été associée à ce processus. Pour notre édile, la démocratie reste encore un long apprentissage.
16 avril 2023
Pour la sécurité et le respect du droit à manifester des lycéens de Jules-Ferry
La France reste sous le choc des images du jeudi 6 avril à Conflans. En ce jour de grève contre la réforme des retraites infligée aux Français par le président Macron via l’article 49.3, les élèves de Jules-Ferry ont souhaité manifester devant leur lycée. Ils ont formé une chaîne humaine, chanté la Marseillaise et pris la parole dans le souci constant de se faire entendre sans violences ni dégradations.
Cette manifestation citoyenne et légitime de jeunes Conflanais, mineurs pour la plupart, aurait dû être appréhendée comme telle par les autorités. Or, l’armement lourd des agents de police et la virulence de leurs interventions conduisent à sérieusement interroger l’usage proportionné de la force. Un lycéen a été plaqué au sol par quatre policiers, pendant que d’autres éloignaient les témoins au moyen de gaz lacrymogènes. D’autres extraits montrent des agents tenant en joue les jeunes en leur pointant vers le visage des lanceurs de flashballs et de grenades lacrymogènes.
Interpellé par la population, Laurent Brosse a fait corps avec le communiqué de la préfecture des Yvelines. Ce récit présente toutefois d’importantes contradictions avec les témoignages des élèves et les vidéos analysées par les médias.
Nous appelons à une enquête neutre et circonstanciée sur ces évènements. Les gardiens de la paix ont vocation à protéger nos concitoyens, notamment par une police de proximité équilibrant prévention et dissuasion, plutôt qu’à être instrumentalisés par un exécutif minoritaire et autoritaire.