Jusque dans les années 90, la passerelle reliant les places Romagné et Coutisson, qui appartenait à la Ville et à la SNCF, permettait de passer librement à pied ou à vélo d’un côté à l’autre des voies.
Après la démolition de la passerelle, la construction d’un souterrain sous la gare assurait le même service sans distinction des usagers qui pouvaient passer librement sans titre de transport car à l’époque les contrôles s’effectuaient sur les quais et dans les trains.
Cette situation a perduré après la construction de la gare Romagné de nombreuses années et c’est seulement au cours de la première décennie après l’an 2000 que les choses ont changé, quand le SNCF a décidé d’installer les portiques de contrôle aux entrées du souterrain.
Un système de ticket, délivré par la SNCF après avis favorable de la Ville sur le fondement de la situation géographique du demandeur, a été mis en place à l’époque pour permettre aux riverains ne disposant pas de titres de transport de passer d’un quartier à l’autre.
Récemment le système a évolué et la SNCF communique sur une «carte lien ville à ville». Il est indiqué en petits caractères ‘sous réserve d’être domicilié dans la zone définie par la mairie.’
De nombreuses personnes rencontrent des problèmes pour obtenir cette carte :
– les agents SNCF renvoient les usagers vers la Mairie et la Mairie vers la SNCF,
– les zones d’habitation permettant d’obtenir la carte ne sont pas consultables ni à la SNCF ni à la Mairie ni sur le site de la Ville.
Plusieurs personnes ont eu un refus du fait de leur adresse : des habitants de la résidence des Ormes qui pourtant sont plus proches du souterrain que de l’avenue Carnot pour se rendre place Coutisson, des habitants de la rue des Ecouvilliers, de la rue de la Croix Rouge, de la rue Piéplu, une personne handicapée porteuse d’une carte d’invalidité sur le motif de son adresse hors zone.
Il est injuste que le droit de passage qui existait depuis de nombreuses décennies avec la passerelle puis le souterrain ait été modifié, alors que la convention ad hoc entre la Ville et la SNCF avait déjà été renouvelée à plusieurs reprises.
Seules les personnes qui n’ont pas de ‘Pass Navigo’ sont concernées, c’est-à-dire pour la plupart des personnes retraitées valides ou à mobilité réduite et les Conflanais qui ne disposent pas de moyen de transport. Dans tous les cas cela correspond à un nombre de personnes limité et ne risque pas d’encombrer l’ouvrage de manière exagérée.
Il serait juste que tous les Conflanais concernés puissent obtenir sur leur demande ce droit de passage. La Municipalité de Conflans doit faire valoir auprès de la SNCF les droits des Conflanais.