Contribution aux Cahiers de la Présidentielle.

A la suite d’un débat organisé lors de la réunion de section du 30 mai sur le sujet:

Donner une force à l’Europe, Donner un sens au Monde 

 

la section a publié cette contribution sur les cahiers de la Présidentielle.

 

section PS de Conflans sainte Honorine :

Si le projet européen a connu de nombreuses réussites depuis les années 1950, la plus importante étant la paix sur le continent, l’Union traverse actuellement de grandes difficultés humaines, politiques et économiques dont nous rendent quotidiennement compte les médias.

Pourtant, il reste évident que ce qui unit les pays européens est plus fort que ce qui les différencie : nous partageons les droits humains, les valeurs démocratiques, l’aspiration à l’émancipation des peuples. L’Europe, c’est donc aussi un rêve d’égalité. Et aujourd’hui, l’Europe sociale est plus qu’une exigence, c’est une urgence. Nous pensons que l’Union européenne a vocation à redistribuer les richesses. Nous appelons donc d’une part à approfondir les mécanismes existants qui y contribuent et d’autre part à promouvoir une Europe qui aide concrètement ses citoyens. Pour stimuler l’emploi au niveau européen, il est nécessaire de pérenniser le plan d’investissements pour l’Europe (dit « Juncker »), notamment en renforçant ses moyens financiers publics afin qu’il devienne le vrai moteur d’une politique budgétaire commune. Chaque année, la Commission européenne contrôle les déficits de certains États-membres : il est grand temps de partager aussi les excédents, les outils existent. La zone euro elle-même doit prendre son destin en main en se dotant d’institutions solides et sous contrôle démocratique, à savoir un ministre des Finances et une formation spécifique au Parlement européen. De telles institutions sont indispensables pour poser de vraies règles du jeu communes et mettre fin, à terme, au dumping social et fiscal qui sévit entre les Etats-membres et pénalise les plus faibles. Mais au-delà du gouvernement économique, la gauche doit également porter un discours européen qui tend à conférer de nouveaux droits à ses citoyens. Plusieurs idées ont déjà été étudiées et ne demandent qu’une volonté politique pour devenir réalité : une assurance chômage européenne, par exemple, pourrait contribuer à réduire les importantes disparités d’emploi entre pays et garantirait un socle minimum de prestation pour chaque Européen. Cette démarche pourrait être étendue à d’autres droits sociaux, ce qui permettrait d’esquisser une sécurité sociale européenne. Les dernières années nous l’ont montré, l’Etat-providence a de l’avenir. Cet avenir est assurément européen : à nous tous de le construire.