Comment la politique tarifaire de la ville de Conflans va exclure les enfants de familles modeste des accueils périscolaires.
Le Conseil Municipal a validé lundi 23 mai l’évolution pour l’année scolaire prochaine de la tarification des services périscolaires de restauration, accueil de loisirs et garderie, portant ainsi un nouveau coup de canif au budget des familles conflanaises, et surtout des plus défavorisées.
Décryptons rapidement les points les plus contestables de cette décision qui confirme s’il était besoin la politique de casse sociale menée par Laurent Brosse et son équipe.
Mais avant cela, félicitons-nous tout de même du nouveau tarif appliqué à la restauration scolaire : le prix du repas est fixé à son minimum à 1,69 euro pour les revenus les plus bas, dans le cadre d’un plancher fixé à 600 euros par mois. Actuellement, les tarifs minimum s’élèvent à 3,14 euros le repas en maternelle et 3,60 en élémentaire, pour un niveau de revenus minimum resté identique. Sur ce point au moins, nous pouvons exprimer notre satisfaction, la municipalité permettant ainsi à tous les enfants de pouvoir accéder à un repas équilibré quotidien.
Soulignons toutefois que le tarif sera le même pour les enfants d’âge maternel comme élémentaire. Étonnant quand on sait que les grammages des denrées composant les repas sont moindres en maternelle, pour d’évidentes et justifiées raisons d’équilibre diététique. Si l’on considère que le prix du repas constitue une moyenne de son prix de revient pour chaque niveau d’âge, alors les parents d’un enfant d’âge maternel paieront plus cher le repas, et ceux d’un enfant d’âge élémentaire un peu moins cher ? Est ce le fournisseur qui a de lui-même imposé cette uniformisation du prix à la Ville ? Ce point reste à vérifier.
Malheureusement pour les conflanais, l’effort de justice sociale de la municipalité en place s’arrête là ! En effet, l’ensemble des autres services périscolaires (garderies, accueils de loisirs, études surveillées) subissent une augmentation drastique des prix, oscillant entre deux fois, voire trois fois plus qu’actuellement pour les plus bas revenus et restent quasiment inchangés pour les hauts revenus !. A titre d’exemple, notons que le tarif de base de la garderie du soir augmente de 173%, l’accueil de loisirs à la journée coûtera aux familles le double du montant appliqué aujourd’hui….Ainsi, une famille de trois enfants dont les revenus mensuels sont de 600 euros subira, sur une année, une dépense supplémentaire de 580 euros environ pour que les enfants puissent être accueillis en accueil du soir… C’est réellement scandaleux et aura comme effet direct d’exclure des accueils périscolaires, par l’argent, les enfants des familles modestes. Alors même que ce sont justement ces enfants qui en ont le plus besoin, ne disposant pas toujours d’activités éducatives et culturelles en dehors de l’école.
En conclusion, la politique conduite par la municipalité favorise clairement les nantis, aux dépens des travailleurs pauvres, toujours plus nombreux, et de leurs enfants qui bénéficient déjà de moins de loisirs (rappelons que les centres de vacances d’été, qui permettaient aux jeunes conflanais, et notamment à ceux dont on parle ici, de partir, quitter leur milieu habituel, aller à la mer ou à la montagne, pratiquer des sports inaccessibles dans leur quotidien, ont été purement et simplement supprimés par l’équipe en place), et dont les parents pourront difficilement à l’avenir payer les études surveillées au vu des tarifs appliqués…
Nous assistons à nouveau à un renforcement des inégalités sociales dans notre ville. Nos élus dans l’opposition le contestent, il est essentiel de relayer leur discours.